dimanche 20 mars 2011

"Chand-d'ail"

"Marchand d'ail, marchand d'ail" criaient autrefois au 18e siècle les marchands bretons. Vite dit, vite fait, cela sonnait "chand-d'ail".
Ils venaient aux Halles à Paris pour vendre leur production d'ail et d'oignons. L'hiver cependant, ces vendeurs frigorifiés enfilaient un gros tricot sans manches sur leur blouse et ce vêtement bien particulier les faisait reconnaître de loin.

Cette expression française "marchand d'ail" ou "chand-d'ail", si vite dite désignait ces gens et était tombée dans le langage commun. L'abréviation "chand" pour marchand, longtemps parcourut le peuple parisien.

Ce détail inspira un fabricant d'Amiens qui, de passage à Paris, cherchait un nom pour lancer son nouveau modèle à col montant. Il n'eut guère à créer un mot, de là, la pièce fut vite montée....

vendredi 11 mars 2011

"DE BUT EN BLANC"

N'en déplaise aux amateurs de foot, l'expression tient plus de la balistique que du ballon rond, même s'il est question de tirer un but court et ajusté.
Cette expression est plutôt issue du vocabulaire de l'artillerie.
Le mot 'but' ou 'butte' désignait à l'origine le monticule sur lequel on plaçait le canon pour tirer. Le blanc étant la cible à atteindre.
Rappelons que selon la distance et la puissance de l'arme, la trajectoire du tir pouvait être plus ou moins tendue. Tirer de but(te) en blanc signifiait tirer en ligne droite, selon la trajectoire la plus directe.
Aujourd'hui, le sens est au figuré, on ne tire plus, ou plutôt, la langue se délie dans une locution adverbiale qui annonce "de but en blanc", qui parle alors sans détour et de manière bien directe. "Plaise ou non à nos interlocuteurs".
Et les convenances alors !